mardi 31 janvier 2012

Le Journal de Souad : Au bout du chemin

Photo Marcel Mussen


Arriver au bout du chemin, accepter ce que je n'ai pas voulu voir.
Le monde est imaginé, pendant une période, le monde te renferme dans ce que tu veux croire.
Puis, au fil du temps, après l'obstination, après le déguisement, bien après que les masques soient tombés, reste encore quelque chose qui s'appelle le déni.
Oui, on en a besoin, car le choc serait trop violent ; la douleur existe, mais on peut s'éviter d'être projeté dans la réalité.
Emprunte toutes les filières possibles et imaginables pour ne pas voir le spectre de la vérité, la vérité est une étape plus loin.
Avancer, c'est ce qu'il faut, même quand le mot fin est la seule indication sur toutes les routes.
Vivre dans des familles où l'addiction règne c'est indescriptible.
Vivre avec l'enferment, l'isolation de ceux qui font parties de nos tripes, c'est un drame.
On peut imaginer que ce sont leurs mauvais choix qui les ont malmenés.
On peut accuser, dénoncer, mais cela ne modifie en rien la nécrose dans laquelle nous sommes embarqués.

18 juillet 23h 49

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