dimanche 25 novembre 2012

Le Journal de Nordin : L'illogique du système judiciaire


Les grandes réformes en matière judiciaire et carcérale sont dues en grande partie à cause de l'affaire Dutroux.
Depuis l'affaire Dutroux, les réformes ont explosées !
Le problème est que les hommes et femmes politiques ont chaque fois réagi à chaud dans le but non pas de régler certains disfonctionnements de la justice.
Mais uniquement par stratégie élèctorale.

Pour lutter contre les pédophiles, les règles de la libération conditionnelle ont été changées soi-disant dans le but d'éviter de refaire la même erreur que par le passé (libération de Dutroux par l'ancien Ministre de la justice).

En vérité c'est beaucoup plus simple. Le politique s'est déchargé de cette tache au ''profit'' d'une autre tête de turque (à cette époque c'était la commission de libération conditionnelle présidée par trois juges).

Cette commission a eu un effet très néfaste qui se voit encore de nos jours puisque cette commission a créé un retard considérable des libérations conditionnelles et dans le même temps une surpopulation carcérale récurrente.

L'illogique totale est que seul les pédophiles passèrent et passent encore entre les mailles du filet.
En effet, un pédophile en prison n'est un danger pour personne et passe le plus clair de son temps dans sa cellule sans créer le moindre souci.
Et une fois celui-ci devant la commission son dossier montre un comportement exemplaire sans aucun rapport négatif de la part des agents ou de la direction.
Et le voila libéré pour bonne conduite en temps et en heure.
Aujourd'hui c'est encore la même histoire.
 
À cause de la libération de Michelle Martin les politiques ont encore réagi à chaud soi-disant dans le but d'empêcher Dutroux d'introduire une demande de libération conditionnelle.
Les politiques ont changé les conditions des libérations conditionnelles mais en vain, puisque Dutroux a quand même introduit sa demande et passera devant le TAP dans plus ou moins huit semaines.
En résumé: tout ce cirque pour empêcher les protagonistes de l'affaire Dutroux ''de passer entre les mailles du filet''.

Et le résultat est que tout le monde est quasi bloqué sauf les protagonistes de l'affaire Dutroux.

-Michel Nihoul : LIBRE.
-Michelle Martin : LIBRE.
-Michelle Lelievre: a introduit sa demande de libération conditionnelle.
-Marc Dutroux: a introduit sa demande de libération conditionnelle.


Nordin Benallal

samedi 17 novembre 2012

Le Journal de Nordin : UMP - MR : même racisme

14 novembre 2012
Aujourd'hui encore, on peut voir à la une du magazine L'EXPRESS, une photo montrant une femme voilée entrant dans un bâtiment de caisse d'allocations familiales .
Cette photo a été prise il y a déjà quelques mois dans le cadre d'une visite faite par l'ancienne ministre Roseline Bachelot, pour une affaire qui n'a rien à voir avec l'immigration, car j'ai oublié de le préciser, le magazine parle de l'immigration et laisse voir ou veut faire croire à ses lecteurs que les caisses d'allocations familiales sont pompées par les immigrés, plus particulièrement par les musulmans.

Je ne comprends pas !!!

D'un coté, il existe des lois qui condamnent les gens qui insultent les juifs et nient des faits historiques, comme le massacre de millions de juifs durant la seconde guerre mondiale et d'un autre coté, tout le monde a le droit d'insulter et stigmatiser les arabes (musulmans).
Depuis le 11 Septembre, c'est la porte ouverte à toutes les dérives verbales lorsqu'il s'agit des musulmans.
En fait, le 11 septembre a simplement légitimé la haine illégitime de nombreuses personnes et gouvernements, qui depuis toujours utilisent l’étranger comme une main d’œuvre bon marché que l'on peut jeter après utilisation et renouveler à souhait.
Soyons lucide un instant.
L'Europe entière s'est construite à la sueur du front des étrangers de toutes parts du globe mais plus principalement de l'Afrique.
Restons dans cette lucidité encore un moment et analysons des propos tenus par certains hommes et femmes politiques , qu'ils soient de France ou de Belgique.

Jean-François Copé, qui se dit de droite et surtout pas raciste, n’hésite pas à mentir ouvertement en parlant de soi disant petits musulmans, qui, à la sortie de l'école, auraient dit à un petit Français de ne pas manger son pain au chocolat durant le ramadan.
Ceci est vraiment peu probable. Car depuis quelques années, le ramadan prend place durant les grandes vacances.
Tout aussi raciste que lui, on en trouve encore pleins d'autres, membres de L'UMP comme: Brice Ortefeu, Claude Gueant, Nadine Maurano, Rachida Dati, etc...
Moi, ça ne me dérange pas qu'ils soient racistes (des cons, il y en a partout). En revanche, ce qui m’énerve c'est qu'eux soient offusqués lorsque quelqu'un leur demande des explications par rapport aux propos racistes qu'ils tiennent par rapport à une certaine tranche de la population française qui, dans son grand malheur, n'a qu'une chose à se reprocher, c'est de vivre dans un pays gouverné en grande partie par des fachos qui n'ont toujours pas tiré un trait sur le passé colonial et honteux de la France.

Alors , certains diront "oui mais Rachida Dati", « elle est d'origine arabe ! ». C'est vrai !
Mais durant la seconde guerre mondiale, de telles personnes avaient un nom propre à eux : Les Collabos.

Bon, revenons un peu de notre côté, car pour nous, en Belgique, c'est pas mieux.
Et pour avoir une bonne comparaison, prenons les même couleurs politiques et comparons.
Prenons les propos D'Alain Destexhe lorsqu'une station de trams a été taguée par on ne sait qui. Monsieur Destexhe a directement envoyé un mail à une personne, pour lui dire que ce qui s’était passé à la station de trams était l’œuvre de Norvégiens. Comprenez par là : des Nord-Africains.
Mais il y beaucoup plus de racistes et d'islamophobes en la personne de :
Dani Ducarme, Jacqueline Gallant, Charles Michel , Didier reynders, etc...

Dites-moi, mesdames et messieurs politicards, pourquoi ne pas vous affirmer en tant que ce que vous êtes réellement : des fachos bourgeois.
Donc pourquoi ? Les musulmans, eux, peuvent se faire traiter de terroristes, de profiteurs, de saccageurs, de barbares,etc.. ?
Pourquoi? Les droits des femmes musulmanes ne sont pas respectés. Car elles ne peuvent pas porter un voile intégrale dans la rue sans se prendre une amende. Elles doivent vivre leur foi de manière cachée. Car cela dérange des politicards qui prônent des valeurs racistes et populistes tout en pensant nous faire croire que c'est pour le bien de la société et pour celui des femmes musulmanes elles mêmes, que les droits des femmes musulmanes leurs ont été retirés. Voire pire. Certains disent qu'ils souhaitent défendre ces femmes car elles sont obligées de porter le voile.
Vive les droits de l'homme, mais ce qu'ils ont oublié de nous dire c'est :
DROITS DE L'HOMME OUI! MAIS UNIQUEMENT DE L'HOMME BLANC!

Nordin Benallal.

Rassemblement pour les détenus belgo-marocains dans les prisons marocaines




















vendredi 16 novembre 2012

Festival du Cinéma d'Attac, 22 novembre : à l'ombre de la république


Le 13ème Festival du Cinéma d’ATTAC

aura lieu du 22 au 25 novembre au Botanique.

Jeudi 22 novembre 20.45

«A l'ombre de la république»
 
Pour la première fois, après trois ans d’existence, le CGLPL (Contrôle général des lieux de privation de liberté) accepte qu’une équipe de tournage le suive dans son travail, minutieux, essentiel de contrôle des droits fondamentaux dans les prisons, hôpitaux psychiatriques, commissariats… 
Stéphane Mercurio a suivi une quinzaine de contrôleurs. 
Leurs lieux de mission : la maison d’arrêt de femmes de Versailles, l’hôpital psychiatrique d’Evreux, la Centrale de l’île de Ré, et enfin la toute nouvelle prison de Bourg-en-Bresse. 



Pendant ces quelques semaines d’immersion à leurs côtés au coeur des quartiers disciplinaires, dans les cours de promenade des prisons ou dans le secret des chambres d’isolement, un voile se lève sur l’enfermement et la réalité des droits fondamentaux en ces lieux






Débat avec Luk Vervaet, ex-enseignant dans les prisons belges 

samedi 10 novembre 2012

Le Journal de Souad : Overdose




retranscrit le 11 juin 21h.

Il gît à même le sol, j'avance vers lui, on dirait qu'il est mort, je tremble, je dois chercher du secours,
j'appelle et, bien sûr, tous ceux qui sont présents accourent.
J'ai du mal à tout comprendre, mais je sais que c'est l'overdose ; il s'est piqué ; à l'époque, le terme « fix » correspondait au fait de s'administrer l’héroïne de cette manière, je savais ce que c’était, mais, aujourd'hui, il s'agit d'autre chose.
C'est un jour de semaine, je suis formelle, ma mère travaille, je ne sais plus qui s'est chargé d'appeler l'ambulance mais ils l'ont pris en voiture.
Un jeune du quartier m'a lancé : "je sais pourquoi ils n'ont pas attendu l'ambulance. C'est pour qu'ils ne sachent pas qu'il se drogue ».
C'est une aberration d'enfant puisqu'à l’hôpital, ils sauront...
Je lui ai répondu : « C'est pour le sauver qu'ils n'ont pas attendu ».
Le lendemain, je l'ai vu à l'école : il était dans ma classe.
J'étais malade, sachant qu'à la récré, ce serait le sujet de conversation.
Tant pis, j'aimais mon frère et l´essentiel était qu'il soit sauvé, hors de danger.  

9ième suicide dans une prison belge en 2012

2012 : 9ième suicide dans une prison belge. Un détenu dans la prison de Gand s'est suicidé en attendant son tranfert à la prison d'Oudenaarde. En attendant son tranfert, à cause de la surpopulation carcérale, il dormait sur un matelat par terre.

Zelfdoding Gevangenis
DS dinsdag 30 oktober 2012, 

BRUSSEL - In de nacht van zaterdag op zondag heeft een 29-jarige gedetineerde in de gevangenis van Gent zelfmoord gepleegd. De man zat al 9 jaar vast. In afwachting van een overplaatsing naar Oudenaarde, verbleef hij in een eenpersoonscel waarin hij door de overbevolking op een matras op de grond moest slapen.
Volgens de Liga voor Mensenrechten gaat het om de negende zelfdoding in een Belgische gevangenis dit jaar. ‘Dat is bijna één per maand’, zegt Jos Vander Velpen, voorzitter van de Liga, die de schrijnende toestanden in de gevangenissen aan de kaak wil stellen. ‘Het cijfer is verontrustend hoog, onder meer door de overbevolking, slechte detentievoorwaarden en ontoereikende hulp en verzorging.’

Volgens een medegevangene, client van advocaat Walter Van Steenbrugge, werd de overledene gepest, was hij depressief en gaf hij de afgelopen weken duidelijke signalen dat hij niet meer wilde leven. ‘Mensen met zware psychiatrische problemen horen niet thuis in de gewone gevangenis. Dit probleem kaarten we al jaren aan’, zegt Van Steenbrugge.

mardi 6 novembre 2012

Le Journal de Souad : Visite à Forest


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photo Marcel Mussen


Le 30 novembre 1991

Les jours passent sans que je m'en rende compte.
Ce matin, je suis à la prison de Forest.
Je viens rendre visite à mon frère.
Ça fait trois semaines que je ne suis plus venue.
Je suis fatiguée, même épuisée de penser.
Je ne suis plus allée au cours depuis mardi, je n'ai même pas pris la peine d'avertir l'école et les stages.
Voilà que je suis perdue, rien n'a d 'intérêt à mes yeux.
Je me suis disputée avec une amie, je ne cherche après personne, je me sens comme une vermine, je n'arrive pas à extérioriser ce que je ressens, toujours cette envie de tout abandonner.
Je me livre à la lassitude, sans combat.
Ma douleur, celle qui domine, c'est l'absence de ma sœur, sa mort.
Quand j’accoure vers mon frère, je voudrais panser sa douleur afin d'atténuer la mienne.
Tout en pensant à son isolement, au manque face à sa toxicomanie.
Pourtant, je suis affaiblie, j'ai la foi, mais la mort, c'est la fin, la mort, ce sont les remords car on ne peux plus réparer.

Le Journal de Souad : Les étoiles


photo Marcel Mussen

Il s'en est allé vers une porte inconnue.
Impossible de décrire où elle le mène.
Après, c'est l'inconnu. 
Il y a le temps, celui qu'il nous est donné de vivre, et le temps s'en est allé.
Sa mort fait écho en nous ; car elle représente la mort de toutes les petites étoiles qui meurent au quatre coins du monde.
Célèbre ou pas, une âme qui s'éteint suscite en nous l'émotion, l'angoisse, car c'est l'inconnu.
Nous sommes préparés à cette certitude mais la vie nous aspire et nous fait oublier, parfois même virevolter.
Alléger la sentence en vivant du mieux que l'on peut.
Amputée d'une époque : c'est ce que je ressens vivement.

Le Journal de Souad : L'esprit d'un enfant


Photo Marcel Mussen


Je ne la vois pas assez, elle me manque terriblement, je pense souvent que si je laisse ma ration de nourriture, elle ne devrait pas travailler autant.
Alors, quand les plats sont chers, je dis que je n'aime pas.
L'esprit de l'enfant peut être tellement perturbé par ce qu'il entend ou ce qu'il interprète.
Ce sont ses moyens, si l'adulte n'explique pas, ou ne rassure pas.
Combien de situations un enfant vivant dans une famille doit-il gérer ?
Perdu, errant : qui détient les réponses ?
Je prône l'innocence de l'enfant, je sais avec certitude que si la souffrance est prise en compte, si on est bien entouré, on peut solutionner.
Mais combien demeurent seuls ?
Qu'advient-il de ces enfants ? La réalité les fait bien souvent démissionner de la vraie vie.
Celle à laquelle ils ont tous droit.


4 décembre 2010