vendredi 27 janvier 2017

Two appeals / Deux appels / Twee oproepen : Stop Prison building ! Construction de nouvelles prisons : Stop ! Stop de bouw van nieuwe gevangenissen (UK January 2017/ France septembre 2016)


UK : Pressure mounts for immediate halt to prison building

POSTED BY RECLAIM JUSTICE NETWORK  JANUARY 26, 2017

The Guardian has today published a letter from the Reclaim Justice Network calling for an immediate halt to the government’s prison building programme. The statement, organised by the Network, has amassed more than fifty signatories from service delivery organisations, professionals, activists and academics.
A public meeting is being organised to discuss to the future of the building programme and the opportunities for building safe and healthy communities instead of prisons. Details of this will be announced shortly. To receive updates, join the Reclaim Justice Network mailing list.

The letter printed in The Guardian can be read below.
Wednesday’s opposition day debate on prisons served to highlight the ongoing crisis in the system. At the same time, the government’s “prison-building revolution” is gathering pace, with plans to expand prison capacity by at least 10,000 places. This appears to be a revival of the “Titan prisons” policy opposed by penal reformers and mothballed in 2009. It should be halted immediately. For example, the new prison recently proposed for the site of HMP Wellingborough will more than treble its capacity to 1,600 and grand claims have been made about the opportunities that this will bring in terms of local jobs and financial investment. These plans are being rushed through without full public scrutiny and democratic debate.
The numbers of people criminalised and sent to prison have already spiralled out of control to a record high. Yet prisons do very little to address the needs of people experiencing harm or violence. Building more prisons is not the answer to the current acknowledged failings of the existing system. Rather than investing £1.3bn in building new prisons, the government should be prioritising policies that radically reduce the number of people in prison. This could include meaningful jobs, social housing, healthcare, education, transport – for all.
We are calling for an immediate moratorium on prison construction and a national debate about how to build a safer society and secure communities instead of continuing with a failed policy of criminal justice expansion. We need to build safe and healthy communities – not prisons.

Tom Kemp Reclaim Justice Network Professor Peter Squires British Society of Criminology Will McMahon Centre for Crime and Justice Studies Deborah Coles Inquest Andy Gregg Race on the Agenda Dr David Scott Open University Kate Paradine Women in Prison Jan Cunliffe Joint Enterprise Not Guilty by Association Jodie Blackstock Justice Dionne Nelson Women’s Resource Centre Chryssy HunterBent Bars Project Kevin Blowe Network for Police Monitoring Professor Phil Scraton Dr Sarah Lamble Birkbeck University Professor Pat Carlen Gina Stokes Anawim WWT Professor Joe Sim Pazuzu Gaylord Action for Trans Health Ian Marder Community of Restorative Researchers Margaret Gardener False Allegations Support Organisation Dennis Eady South Wales against Wrongful Conviction Kushal Sood Trent Centre for Human Rights Annys Darkwa Vision Housing Services Gerry McFlynn Irish Council for Prisoners Overseas

The following list of individuals also signed the letter, but were not listed in the published version by The Guardian:

Zack Ahmed, Priscilla Alderson, Helen Baker, Alana Barton, Jessica Bolton, Mary Bosworth, Louise Broadbent, Helen Brown Coverdale, Laura Carrington, Bevali Carver, Kathryn Chadwick, Mary Corcoran, Julie Costley, Jan Cunliffe, Julie Davies, Claire Davis, Anita De Klerk, Deborah Drake, Karen Evans, Finola Farrant, Andrew Henley, Kate Herrity, Anita Hobson, Hope Humphreys, Lisa Ja’afar, David Jones, Terese Jonsson, Stephanie Kewley, Sophie Lewis, Martine Lignon, Jayne Linney, Maureen Mansfield, Agnieszka Martynowicz, Tammy McGloughlin, Gillian McNaull, J M Moore, Alexandra Phillips, Nat Raha, Rebecca Roberts, Abigail Rowe, Rachel Seoighe, Andrew Sperling, Philippa Thomas, Steve Tombs, Rona Topaz, Luk Vervaet, Martin Wright

France : Construction de nouvelles prisons : une politique qui mène droit dans le mur

Le gouvernement annonce la construction de 10 000 nouvelles places de prison pour l’horizon 2024. Une réponse ambitieuse et audacieuse ? Non, une vieille recette qui a déjà fait la preuve de son inefficacité.
69 375 : c’est le nombre de personnes qui étaient détenues dans les prisons en juillet dernier, la France atteignant ainsi des taux de détention inégalés depuis le 19e siècle. Contraignant 3 à 4 personnes à partager des cellules de 9m2 en maison d’arrêt et autour de 1 500 personnes à dormir chaque nuit sur des matelas posés au sol. Au mépris du principe de l’encellulement individuel et de la dignité des personnes, près de 15 000 personnes sont en « surnombre » et une quarantaine de maisons d’arrêt connaissent un taux d’occupation de plus de 150%.
Pour y remédier, le gouvernement annonce la construction de 10 000 nouvelles places de prison pour l’horizon 2024. Une réponse ambitieuse et audacieuse ? Non, une vieille recette qui a déjà fait la preuve de son inefficacité et que les gouvernements successifs continuent pourtant de nous servir comme la seule solution pragmatique… restant sourds aux résultats de nombreuses études et statistiques qui la pointent au contraire comme inopérante, que ce soit pour endiguer la surpopulation carcérale ou pour réduire la récidive.

Que disent les chiffres ? Que depuis 25 ans, près de 30 000 places de prison ont été construites, un effort immobilier inédit entraînant une hausse de 60 % du parc pénitentiaire. Sans effet cependant sur la surpopulation car dans le même temps, le pays a emprisonné toujours plus et de plus en plus longtemps, sous le coup de politiques pénales essentiellement répressives. Des politiques qui seraient rendues nécessaires par une insécurité grandissante, entend-on dire. Une idée reçue là aussi démentie par la réalité, le taux de criminalité étant globalement stable, les homicides et violences sexuelles ayant même diminué ces dernières années. En France comme ailleurs, la courbe du nombre de personnes détenues n’est pas tant liée à celle de la délinquance qu’aux choix de politiques pénales des gouvernants. Des politiques qui se sont concrétisées dans notre pays par l’allongement de la durée moyenne de détention et par une incarcération massive pour des petits délits, avec une augmentation de plus de 33% du nombre de détenus condamnés à des peines de moins d’un an de prison en cinq ans.
Surtout, construire plus de prisons, ce n’est pas mieux protéger la société. Au contraire. La prison produit ce qu’elle entend combattre : elle aggrave l’ensemble des facteurs de délinquance en fragilisant les liens familiaux, sociaux ou professionnels, favorise les fréquentations criminogènes, et n’offre qu’une prise en charge lacunaire – voire inexistante – face aux nombreuses problématiques rencontrées par la population carcérale en matière d’addiction, de troubles psychiatriques, d’éducation, de logement, d’emploi, etc. Conséquence : 61% des personnes condamnées à une peine de prison ferme sont réincarcérées dans les cinq ans. Des chiffres qui tombent à  34 et 32% pour une peine alternative à la prison comme le travail d’intérêt général ou le sursis avec mise à l’épreuve. Tandis que les moyens manquent cruellement aux personnels et aux structures qui assurent l’accompagnement socio-éducatif et l’hébergement des sortants de prisons et personnes condamnées en milieu ouvert, le gouvernement prévoit d’injecter trois milliards d’euros supplémentaires aux cinq milliards déjà engloutis dans l’accroissement et la sécurisation du parc pénitentiaire en une décennie.

Où s’arrêtera cette fuite en avant carcérale ?

A l’heure où plusieurs de nos voisins européens ferment des prisons, où les Etats-Unis réalisent que l’incarcération de masse les a menés dans une impasse coûteuse et inefficace, la France, elle, fait le choix d’une continuité aux coûts économiques, sociaux et humains exorbitants. Pour lutter efficacement contre l’inflation de la population pénale et carcérale, c’est d’une politique pénale humaniste, ambitieuse et audacieuse, visant à investir massivement dans la prévention, l’accompagnement et le suivi en milieu ouvert, dont notre société a besoin.

Organisations signataires :

Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Association national des juges de l’application des peines (ANJAP) , Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP), Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D), Ban Public, CASP-ARAPEJ (Centre d’action sociale protestant – Association réflexion action prison et justice), CGT-Insertion Probation, Citoyens et Justice, Emmaüs-France, Genepi, Ligue des droits de l’homme (LDH), Observatoire international des prisons, section-française (OIP-SF), Prison Insider, Secours catholique, Syndicat des Avocats de France (SAF), SNEPAP-FSU, Socapsyleg, Syndicat de la magistrature (SM)

mardi 10 janvier 2017

Invitation à la conférence de presse de l'Observatoire internationale des prisons (OIP), sur l'état des prisons belges, le mardi 17 janvier à 14.30h, St-Gilles (Bruxelles) (français & Nederlands).



(Nederlands onderaan)
Observatoire international des prisons
oip@oipbelgique.be 
http// :www.oipbelgique.be 

 (fr) Communiqué de presse

PUBLICATION DE LA NOTICE 2016 

Mardi 17 janvier à 14h30 A la Cellule 133, 133a avenue Ducpétiaux - 1060 Saint-Gilles

La section belge de l'Observatoire International des prisons (OIP), qui milite pour le respect des droits de l’Homme en prison, vous invite le mardi 17 janvier à 14H30 à la Cellule 133a à une conférence de presse de présentation de sa dernière Notice, vaste compilation de données factuelles et empiriques sur l'état des prisons en Belgique.

Ce travail, effectué avec l'aide des témoignages et observations des différents intervenants du secteur, nous permet de recenser une nouvelle fois, de manière la plus exhaustive possible, les carences du système pénitentiaire belge. Et de constater, en le déplorant vivement, que la liste des motifs d'inquiétude s'allonge encore depuis notre précédente Notice (2013), sous les yeux d'un gouvernement fédéral pour le moins passif, qui se contente de produire des réformes sans ambition débattues à la va-vite.

2017 n'incite pas à l'optimisme après une année 2016 marquée par une grève d'agents pénitentiaires exceptionnellement longue --plus de cinquante jours au printemps--, à l'issue de laquelle aucune solution durable n'a été proposée par le ministre de la Justice pour répondre aux revendications légitimes des surveillants sur l'exercice de leur métier. 
Accès aux soins et contacts avec l'extérieur réduits voire inexistants, stress, tensions dans les établissements, etc., les prisonniers ont payé le prix fort ! Le conflit a conduit le Conseil de l'Europe à dénoncer des conditions de détention "inhumaines et dégradantes" et à réclamer une nouvelle fois l'instauration d'un service garanti dans les prisons, une demande régulièrement formulée depuis 2005 et que les gouvernements successifs continuent de ne pas respecter.

C'est ce non-respect des obligations légales de la puissance publique vis-à-vis d'une catégorie de population fragilisée que l'OIP dénonce à nouveau.

Les exemples ne manquent pas, malheureusement. Les 250 pages de notre nouvelle Notice en attestent.
Si, dans quelques cas, le quotidien des détenus s’améliore matériellement, la détention reste fondamentalement un long et obscur tunnel, vide de sens.

Contacts :
Delphine PACI : +32 478 43 68 84

Nicolas COHEN : +32 470 02 65 41

(NL) Observatoire international des prisons 

UITGAVE VAN DE NOTICE 2016

PERSCONFERENTIE
Dinsdag 17 januari om 14u30
Plaats : Cellule 133 
Ducpétiauxlaan 133a - 1060 Sint-Gillis

De Belgische afdeling van het Internationaal Observatorium van Gevangenissen (l’Observatoire International des prisons – OIP), die strijdt voor respect voor de mensenrechten binnen de gevangenis, nodigt U aanstaande dinsdag 17 januari uit om 14u30 in ‘Cellule 133a’ voor een persconferentie ter gelegenheid van de voorstelling van haar ‘Notice (2014-2017)’, een compilatie van feitelijke en empirische gegevens omtrent de huidige staat van de gevangenissen in België.

Deze studie is tot stand gekomen op basis van getuigenissen en waarnemingen vanuit de sector en stelt weerom, op diepgaande wijze, de tekortkomingen aan het Belgische penitentiair systeem vast.

Ze bekrachtigt tevens, en we betreuren dit ten zeerste, dat de lijst van bezorgdheden sinds het uitbrengen van onze ‘Notice (2009-2013)’ nog langer is geworden. Dit alles onder het oog van de – op zijn minst passief te noemen – federale overheid, die zich zonder verregaande ambitie tevreden stelt met haastige hervormingen.

In het zog van 2016, het jaar waarin penitentiaire agenten uitzonderlijk lang – meer dan 50 dagen – staakten, zonder dat de minister van Justitie een duurzame oplossing bood aan hun legitieme eisen van beroepsuitoefening, stemt 2017 ons allerminst optimistisch.

Door verminderde of zelfs onbestaande toegang tot verzorging en contacten met de buitenwereld, door stress, door spanningen binnen de inrichtingen, etc. hebben de gevangenen een hoge prijs betaald! Het conflict heeft ertoe geleid dat de Raad van Europa de omstandigheden in de gevangenissen aan de kaak stelde als zijnde “onmenselijk en onterend” en dat het de overheid weerom verzocht om een minimumdienst in de gevangenissen te garanderen, een eis die sinds 2005 reeds meermaals werd gesteld maar door de opeenvolgende overheden niet werd gerespecteerd.

Net het niet opvolgen door de overheid van wettelijke verplichtingen ten aanzien van een kwetsbare bevolkingsgroep, kaart het OIP opnieuw aan. Jammer genoeg ontbreekt het niet aan voorbeelden. Onze 250 pagina’s tellende ‘Notice’ is daarvan het levende bewijs. Al gaat het dagelijkse leven van gevangenen er, in sommige gevallen, op vooruit, toch blijft een verblijf in de gevangenissen van vandaag in wezen een lang, duister en zinloos traject. 

Contact: 
Delphine Paci: 0478 43 68 84 
Nicolas Cohen: 0470 02 65 41